Auteur/autrice : sandra Nfabo

Lors d’un long échange en direct sur TikTok, André Onana est revenu avec franchise sur plusieurs sujets sensibles concernant la sélection nationale : le communiqué nocturne des Lions Indomptables, le conflit FECAFOOT–MINSEP, l’incident du déplacement contre l’Eswatini, ainsi que la question de sa carrière en club face aux attentes du public. Des déclarations qui éclairent la posture du gardien camerounais, souvent au centre des débats.

📌 Sur le communiqué des Lions Indomptables : “On a attendu 11 stages avant de parler”.

Interrogé sur la démarche de l’équipe nationale à travers un communiqué jugé nocturne, Onana se défend et explique la retenue du groupe :
« On a attendu 11 stages si j’ai bonne mémoire. Nos petites sœurs sont parties à Kamla, il y a eu du désordre, elles n’ont même pas attendu deux stages. Nous, on a patienté. Dans notre communiqué, on appelle à la paix. On veut jouer, c’est tout. On ne va pas prendre parti pour X ou Y, ce n’est pas notre rôle. »

Pour le portier, l’objectif n’était pas politique mais sportif : exprimer un malaise tout en évitant toute forme d’ingérence.

📌 Sur le conflit FECAFOOT MINSEP : “Nous, on respecte la hiérarchie”

Onana a également évoqué la crise persistante entre le ministère des Sports et la Fédération camerounaise de football. Il insiste sur la place du joueur dans cette chaîne d’autorité.
« Nous, les joueurs, on a un patron : le coach. Le coach dépend de la fédération et la fédération du MINSEP. Pendant la CAN, le coach m’a mis sur le banc. J’ai respecté. Maintenant, si X ou Y ne s’entend pas avec quelqu’un, ce n’est pas notre problème. On n’entre pas dans ces histoires. Nous, on est là pour jouer. »

Un rappel clair : le vestiaire entend rester à l’écart des tensions institutionnelles.

📌 Sur l’incident du match contre l’Eswatini : “On a voulu éviter un forfait”

Le gardien revient longuement sur la polémique liée au déplacement compliqué des Lions Indomptables avant le match contre l’Eswatini.
« Ce n’est pas l’entraîneur qui nous dit de prendre la route. On se concerte. Le match est à midi. Soit on prend le bus pour arriver tôt et éviter un forfait, soit on attend l’avion… mais on n’avait aucune certitude. On devait atterrir normalement au lieu du match, et ça n’a pas été le cas. À notre place, tu fais comment ? »

Onana justifie un choix collectif visant à garantir la tenue du match, malgré des conditions logistiques difficiles.
📌 Sur la sélection, les trophées et la carrière : “Il faut remettre les choses en perspective”

Enfin, le gardien a livré une réflexion plus personnelle sur la pression populaire et la perception de la réussite d’un joueur.
« Une compétition comme la Ligue des Champions dure six mois. Une carrière dure 15 à 20 ans. Tu peux dire qu’André n’a rien gagné avec le Cameroun, mais regarde ce que j’ai fait partout où je suis passé. »

Il cite l’exemple de Didier Drogba, dont la carrière exceptionnelle reste marquée par l’absence de titre avec la Côte d’Ivoire :
« Drogba n’a aucun trophée avec son pays. Aucun. Mais quelle carrière ! Oui, il lui manque cette petite chose, mais ça n’enlève rien à sa grandeur. »

Pour Onana, la comparaison entre carrière individuelle et palmarès en sélection doit être nuancée.

🔙 D’une carrière remarquable à un tournant administratif.

Ancienne internationale et figure emblématique du football féminin camerounais, Gaëlle Enganamouit s’est imposée sur les terrains comme une attaquante redoutable. Elle a évolué dans plusieurs clubs à l’étranger dont le club serbe du Spartak Subotica, la Suède, la Norvège, la Chine et l’Espagne avant de mettre un terme à sa carrière active en 2020.

Lorqu’elle portait le maillot des Lionnes Indomptables, Enganamouit s’était illustrée à de nombreuses reprises, marquant l’histoire par ses performances individuelles et son aura sur la scène internationale.

Mais son aventure ne s’est pas arrêtée là. Désireuse de rester impliquée dans le développement du football camerounais, elle s’est engagée dans une reconversion administrative démarche confirmée récemment.

✅ Entrée officielle au comité exécutif 2025 : un symbole fort pour le football camerounais

Lors de l’Assemblée Générale Élective tenue le 29 novembre 2025 à Mbankomo, le nouveau comité exécutif de la FECAFOOT a été dévoilé. Parmi les visages retenus figure désormais celui de Gaëlle Enganamouit, élue au titre de représentante des corps de métier.

Son accession à cette instance marque un tournant historique : pour la première fois, une ancienne internationale d’envergure, issue du football féminin, intègre le cercle décisionnel qui pilote le football national. Les supporters et observateurs y voient un signal fort en faveur de la représentativité et de l’inclusion.

🎯 Qu’attendre de Gaëlle Enganamouit au sein du Comex ?

Avec son vécu de joueuse professionnelle et sa connaissance intime des enjeux du football féminin, Gaëlle Enganamouit apporte une double légitimité :

✅ Une expérience de terrain elle connaît les réalités, les ambitions et les contraintes des joueurs.

✅ Une vision moderne pour le développement son engagement témoigne d’une volonté de faire évoluer la gouvernance vers plus d’équité, d’inclusivité et de professionnalisme.

Dans un contexte où le football camerounais cherche à se reconstruire, son rôle pourrait s’avérer déterminant : défendre les droits et intérêts des corps de métier (joueuses, entraîneurs, encadreurs, etc.), promouvoir le football féminin et garantir une meilleure représentation de ses actrices, apporter un œil neuf et engagé sur les questions de gouvernance, de formation et de transparence.

🚀 Pourquoi son arrivée est un signal d’espoir.

L’entrée de Gaëlle Enganamouit au sein du Comex de FECAFOOT est plus qu’un nom ajouté à une liste : c’est avant tout un symbole de renouvellement. Elle incarne ce pont entre l’héritage d’une génération de joueuses ayant porté le pays à l’international, et l’avenir d’un football camerounais en quête de modernisation et d’inclusion.

Alors que le pays s’apprête à accueillir des échéances majeures, son implication pourrait marquer le début d’une nouvelle ère où expérience, ambition et équité se retrouvent au cœur de la gouvernance du football national.

Dans le cadre de sa préparation pour la finale de la Coupe du Cameroun, programmée le 14 décembre prochain, la Colombe Sportive du Sud a enchaîné deux rencontres amicales ce vendredi au centre technique de la FECAFOOT à Odza. Deux matchs, deux visages, mais un même constat : le groupe monte progressivement en puissance sous la direction de l’entraîneur Richard Towa.

Face à Apejes de Mfou, les deux formations se sont neutralisées sur le score de 1-1. Les « Oiseaux du Sud » ont trouvé le chemin des filets grâce à Apam Assongwe, auteur de l’unique réalisation columne dans cette première affiche.

Quelques heures plus tard, la Colombe remettait le couvert face à As Fortuna. Plus tranchants et mieux organisés, les hommes de Richard Towa se sont imposés 2-0. Fergani Patrick Edzimbii a ouvert le score sur penalty, avant qu’Adam Musah ne scelle définitivement la rencontre.

Ces deux oppositions offrent à la Colombe un véritable bol de confiance à quelques jours du grand rendez-vous. Entre réglages tactiques, rotation d’effectif et maîtrise progressive, le club du Sud semble avancer avec sérénité vers son objectif : inscrire une nouvelle ligne à son palmarès national.

Vision Foot AA frappe un grand coup sur le marché du football féminin. Le club de Yaoundé a officialisé l’arrivée d’Ange Anastasie Tazanou, l’une des joueuses les plus prometteuses de sa génération, pour une saison. À 15 ans seulement, l’attaquante formée à Bansoa Sport Academy poursuit ainsi son ascension après deux années particulièrement remarquées tant en club qu’en équipe nationale U17.

Une progression fulgurante

Tazanou n’a cessé d’attirer l’attention. Elle a d’abord dominé la scène régionale, enchaînant distinctions et performances :

👉Championne régionale de l’Ouest 2024 et 2025,
👉Meilleure buteuse de la D2 féminine Ouest 2023/2024 avec 19 réalisations en 11 matches,
👉Lauréate du titre de Meilleure joueuse régionale aux AJSC-OUEST Awards,
👉Deux fois finaliste du tournoi d’accession à la Guinness Super League.

Ses statistiques parlent d’elles-mêmes : 9 buts inscrits en club durant la saison 2024/2025, preuve de sa régularité et de son sens du placement.

Une internationale U17 déjà décisive

Chez les Lionnes U17, Tazanou a très vite trouvé ses marques. En 12 apparitions internationales, elle cumule 7 buts et 3 passes décisives, confirmant sa maturité technique et sa capacité à peser dans les grands rendez-vous. Son nom circule d’ailleurs déjà parmi les observateurs qui voient en elle une future cadre du football féminin camerounais.

Un défi à la hauteur de son potentiel

En rejoignant Vision Foot, Tazanou découvre désormais l’élite du football féminin camerounais. Elle y sera confrontée à un niveau d’intensité plus élevé, mais aussi à un environnement propice à son développement. Le club de Yaoundé mise sur son explosivité, sa fraîcheur et sa capacité à créer le danger dans les zones adverses.

Pour la jeune prodige, ce transfert représente bien plus qu’une simple signature : c’est l’occasion de confirmer, dans un championnat plus relevé, tout le talent qu’on lui attribue depuis ses débuts.

Le contentieux autour du chantier du complexe sportif d’Olembe continue de s’envenimer. Deux anciens prestataires, PICCINI et MAGIL Construction, réclament désormais un total cumulé de 267 milliards de FCFA à l’État camerounais, selon des révélations publiées ce matin par Défis Actuels.

D’après les informations de la Chambre des comptes, le groupe italien PICCINI, premier adjudicataire du projet, a porté l’affaire devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). L’entreprise conteste la rupture de son contrat et exige une compensation financière de 250 milliards de FCFA, qu’elle considère comme le montant des préjudices subis après son éviction du projet.

De son côté, le groupe canadien MAGIL, qui avait repris la maîtrise d’œuvre en 2019, a engagé une procédure devant la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale. MAGIL réclame 17 milliards de FCFA, accusant l’État d’avoir « bloqué des paiements essentiels » à la poursuite et à l’achèvement des travaux du stade.

Ces deux démarches juridiques viennent rallonger la liste déjà dense des litiges liés à la construction du complexe d’Olembe, un chantier lancé il y a plus d’une décennie et marqué par des retards, des ruptures de contrats successives et des surcoûts colossaux.

Alors que les procédures internationales suivent leur cours, ce nouvel épisode relance le débat sur la gestion des grands projets publics, leur transparence financière et les responsabilités institutionnelles. À ce stade, aucune réaction officielle des autorités camerounaises n’a encore été enregistrée.