Cameroun-Payement des salaires des footballeurs 2024-2025 : le SYNAFOC dresse un bilan péjoratif
Le Secrétaire Générale du Syndicat National des Footballeurs du Cameroun(SYNAFOC), Daniel Blaise Ngos a procédé ce 5 septembre 2025 à Yaoundé, à la présentation du baromètre de payements des salaires des joueuses et joueurs du mois de juin( Elite One, TWO et Guinness super League), comptant pour la fin de saison 2024-2025.
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A la date de la fin de saison (mois de juin), le ratio de payement de salaire des footballeurs n’est guère reluisant selon le SYNAFOC, « en MTN Elite One, le taux moyen de payement de salaire s’élève à 25% soit une baisse de 3 points par rapport au mois de Mai. Le taux moyen de la saison est positif et s’établit à 58%, cela veut dire que 7 clubs sur 16 ont fait des efforts pour payer leurs joueurs. C’est deux de plus par rapport à la saison 2023-2024. En MTN ELIte two, ce taux s’élève à 0%, stable par rapport au mois de mai, l’élite two continue de tirer le diable par la queue. Le taux moyen de payement depuis le début de la saison est à 35% soit à peine 4 clubs sur les 16 que comptent cette division payent de temps en temps leurs joueurs. De nombreux clubs sont à zéro salaire payé tout au long de la saison. », Rapporte le SG du SYNAFOC.
Des chiffres qui cachent le calvaire des acteurs
Les dirigeants doivent impérativement rectifier pour sauver non seulement l’image du football camerounais, mais aussi améliorer les conditions de leurs joueurs, car l’urgence est de mise, « les payements ne sont pas réguliers, ces dirigeants procèdent plutôt à des rappels. Ils laissent les joueurs sans leurs salaires pendant de longues périodes, les nourrissant de promesses, puis apparaissent tels des bienfaiteurs avec la totalité ou une partie des sommes dues. Pour les joueurs se sont des situations très difficiles car ils sont partagés entre saisir le SYNAFOC et croient aux promesses de ces personnes. De manière pratique, il est quasi-impossible pour les joueurs d’avoir une vie normale. Nous ne pouvons pas compter le nombre de joueurs que nous avons reçu ici et a qui nous avons octroyé un petit appui pour leurs permettrent de terminer des soins ou de payer des loyers. », Poursuit Daniel Blaise Ngos.
La Guinness Super League n’y échappe pas
L’on se souvient que la Ligue de Football féminin avait décidé de payer trimestriellement les footballeuses, ceci sans contestation préalable. Les joueuses devraient jouer pour être payer après trois mois, « Au mois de juin, le taux moyen de payement des salaires s’élevait à 0% et il a été régularisé au mois de juillet. Elles ont jouées de mars à Juin sans être payées. Elles n’ont été payées qu’en juillet. Le taux moyen dans cette ligue s’élève donc à 100%. Les salaires de ces joueuses sont entièrement pris en charge par un sponsor : la Guinness, et ceux sur 10 mois, or dans les faits et depuis saisons, elles ne sont payées que sur 6 mois. Où passe chaque année, les 4 autres mois qui ne sont pas reversés aux joueuses ?. », Relate le SG du SYNAFOC.
Bilan général de payements de salaires sur la saison 2024-2025
Notons que s’agissant du taux de payement des primes, notamment les primes de signatures restent stables (25% en GSL, 45% en Elite one, 5% en Elite two) ; le taux de payement des primes des matchs à légèrement diminuée (68% en GSL ; 40% en Elite one et 40% en Elite two) ; les taux de payement des primes d’entrainements est satisfaisant pour les trois divisions., « sur l’ensemble de la saison 2024-2025, le taux moyen annuel de payement des salaires s’élève à 58% en Elite One, ce qui veut dire que seuls 7 clubs sur 16 payent leurs joueurs. 35% en Elite two, cela veut dire que 5 clubs sur 16 payent leurs joueurs, 100% en Guinness Super League cela veut dire de 12 clubs sur 12 payent leurs joueuses. Ces chiffres cachent des réalités beaucoup plus complexes. Dans la plupart des cas, les clubs payent des arrières, étant a l’impression que les joueurs sont bien payés et nous bisons que cela trouve une solution, que les joueurs soient payer a date, qu’ils soient pris en charge pendant l’intersaison, qu’ils soient sous contrat avec des clubs et que la Fédération joue son rôle , celui de protéger tous les acteurs et surtout les plus vulnérables que sont les joueurs. », Souhaite notre interlocuteur.
Quelques mesures prises par le SYNAFOC pour endiguer le phénomène
Face à la situation que traverse ces footballeurs, le SYNAFOC mène des actions concrètes notamment, « Nous essayons de sensibiliser nos membres, mais aussi nous engageons des actions administratives et judiciaires lorsque cela est nécessaire, nous engageons des concertations directes avec le club pour réclamer que les droits des footballeurs soient respectes, que les salaires et primes soient payés, et que l’environnement soit assaini, afin que le joueur(se) soit dans les meilleures conditions possibles pour donner le spectacle, seul gage du retour des téléspectateurs , spectateurs, mécènes autours du football. Le footballeur (se) est la poule aux yeux d’or, je ne comprends pas qu’on se comporte lui comme le parent pauvre d’un sport dont il est le roi. », Souligne le SG du SYNAFOC.