À la veille du choc très attendu entre le Cameroun et la Côte d’Ivoire, Emerse Faé a parfaitement résumé l’enjeu et l’intensité qui entourent ce derby d’Afrique centrale et de l’Ouest. Pour le sélectionneur ivoirien, la motivation ne se travaille pas : elle est naturelle dès lors qu’il s’agit d’affronter les Lions Indomptables. Deux équipes victorieuses lors de la première journée (1-0 chacune), deux sélections à égalité de points, et une place directe en huitièmes de finale promise au vainqueur : tous les ingrédients d’un sommet de phase de groupes sont réunis.
Faé insiste également sur la difficulté du choix du onze de départ, tant l’envie de jouer anime l’ensemble de son effectif. Un signe de la profondeur de banc des Éléphants, mais aussi de la pression qui accompagne ce type de rendez-vous, où la moindre décision peut peser lourd. Le technicien ivoirien n’a d’ailleurs pas manqué de souligner la qualité du travail réalisé par David Pagou, nouveau sélectionneur du Cameroun, saluant la solidité affichée par son équipe dès son entrée en lice.
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Sur le plan tactique, la rencontre s’annonce fermée et très disputée. Le Cameroun, présenté comme un outsider revanchard, a montré face au Gabon une organisation rigoureuse, un bloc compact et une grande discipline défensive. Ce statut inhabituel pourrait jouer en sa faveur, en libérant les Lions d’une partie de la pression historique qui accompagne généralement leur participation à la CAN. En face, la Côte d’Ivoire apparaît plus installée, avec un collectif sûr de ses forces, capable de faire la différence par la maîtrise et l’impact physique.
Ce duel de dimanche dépasse donc le simple cadre d’un match de groupe. Il s’agit d’un test de maturité pour deux équipes ambitieuses, déjà tournées vers les phases à élimination directe. Le vainqueur frappera un grand coup, non seulement au classement, mais aussi sur le plan psychologique, en envoyant un message fort à l’ensemble des prétendants au sacre continental.