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Eliminatoires CDM 26 : le Cap-Vert fait chanceler le Cameroun à Praia

Le Cameroun s’est incliné 1-0 face au Cap-Vert, ce mardi 9 septembre 2025 au stade National de Praia, dans le cadre de la 8ᵉ journée des éliminatoires africaines du Mondial 2026. Un revers qui met en lumière les faiblesses actuelles des Lions Indomptables et qui relance totalement le groupe D.

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Le but décisif de Livramento fait basculer le match

Le tournant de la rencontre est survenu à la 54ᵉ minute. Sur une récupération opportuniste, Dailon Livramento a profité d’un ballon mal négocié par Carlos Baleba au milieu de terrain pour lancer une contre-attaque tranchante. Parti de loin, il a résisté au retour des défenseurs camerounais avant de battre André Onana d’une frappe sèche. Ce but a galvanisé les Cap-Verdiens, qui se sont mis à jouer avec une confiance décuplée, tandis que le Cameroun semblait sonné. Les Lions, jusque-là dominateurs par séquences, ont vu leurs efforts réduits à néant en un instant.

Une première défaite sous Marc Brys

Depuis son arrivée sur le banc, Marc Brys n’avait pas encore connu la défaite. Cette soirée à Praia marque donc une première douloureuse. Le technicien belge, qui avait réussi à instaurer un certain état d’esprit dans le groupe, a été trahi par des erreurs individuelles et par un manque d’efficacité chronique. Il faut aussi souligner les conditions particulières du match : pluie battante, vent fort et pelouse synthétique. Des facteurs qui ont perturbé le jeu de passes rapide prôné par Brys. Le coach a tenté d’apporter des solutions avec des changements offensifs en seconde période, mais cela n’a pas suffi à inverser la tendance.

Le Cap-Vert à deux doigts d’un exploit historique

Avec cette victoire, le Cap-Vert écrit l’histoire. Le petit archipel de l’Atlantique (environ 525 000 habitants) s’approche d’une qualification directe pour la première Coupe du Monde de son histoire. En battant le Cameroun, un mastodonte africain à 8 participations mondiales, les Requins Bleus confirment leur montée en puissance. L’équipe a montré une discipline tactique impressionnante, une combativité sans faille et une gestion parfaite de ses temps forts et faibles. À deux journées de la fin, ils comptent désormais plusieurs points d’avance et peuvent légitimement rêver d’un billet direct pour 2026.

Des Lions en manque de réalisme

Pourtant, le Cameroun avait eu les opportunités d’ouvrir le score. Vincent Aboubakar s’est créé une grosse occasion en première mi-temps, mais sa frappe est passée à côté. Kevin Nkoudou et Zambo Anguissa ont également tenté leur chance, sans succès. Le problème majeur reste le manque de tranchant offensif. Les attaques se sont souvent heurtées au mur cap-verdien, bien regroupé autour de son gardien Vozinha. L’absence d’efficacité dans les 30 derniers mètres est devenue une constante inquiétante pour les Lions.

Historique réévalué : le dernier chapitre aux Cap-Verdiens

Avant cette confrontation, le Cameroun avait l’avantage historique : 4 victoires en 8 matchs contre seulement 2 pour le Cap-Vert. Mais cette nouvelle défaite change la donne. Elle confirme que le Cap-Vert n’est plus un outsider, mais bien un adversaire capable de rivaliser avec les grandes nations du continent. Pour les supporters camerounais, cette défaite rappelle aussi celle concédée en novembre 2021 à Mindelo (1-1), qui avait déjà freiné les ambitions des Lions.

Classement : la pression monte pour le Cameroun

Avant le coup d’envoi, le Cameroun occupait la 2ᵉ place du groupe D avec 15 points, juste derrière le Cap-Vert (16 points). Après cette défaite, l’écart se creuse : le Cap-Vert consolide sa première place et prend une avance précieuse. Pour les Lions, l’équation est claire : il faudra gagner les deux derniers matchs et espérer un faux pas des Requins Bleus. Faute de quoi, le Cameroun sera condamné à passer par les barrages intercontinentaux, un parcours semé d’embûches.

Les enseignements d’un match raté

Plusieurs leçons ressortent de cette rencontre : La défense, malgré l’expérience de Ngadeu, reste friable sous pression. Le milieu de terrain a manqué de maîtrise dans les transitions. L’attaque a encore pêché par manque de réalisme. Individuellement, certains joueurs comme Onana, Nkoudou ou encore Anguissa ont tenté de tirer l’équipe vers le haut, mais sans soutien collectif suffisant.

Et maintenant ?

Le Cameroun n’a plus droit à l’erreur. Pour rester en course, il faudra battre les adversaires restants et espérer un faux pas du Cap-Vert. Les prochains jours seront cruciaux pour le staff de Marc Brys, qui doit remobiliser un groupe touché moralement. Du côté cap-verdien, l’heure est à la fête. La qualification pour la Coupe du Monde n’a jamais semblé aussi proche. L’archipel vit un rêve éveillé et compte bien écrire une page historique du football africain.

 

 

MNS




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