Mondial U17 (F): Le Cameroun éliminé, autopsie de la déculottée des Lionnes
Les Lionnes Indomptables U17 ont été battues vendredi par le Mexique dans leur dernier match de poule de la Coupe du monde des moins de 17 ans en cours au Maroc. En trois matchs, le Cameroun a enregistré autant de défaites. Une question reste posée : à qui revient la faute ? Aux joueuses, au staff ou à la Fecafoot ?
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C’est confirmé. Le Cameroun rentre de la Coupe du monde U17 féminine avec zéro point, trois défaites en autant de matchs de phase de poule. Ce vendredi, les supporters camerounais avaient l’espoir de voir leur équipe être repêchée en tant que meilleure deuxième au moins. Pour cela, il fallait venir à bout du Mexique au stade n°2 de Mohamed VI de Salé.
Malheureusement, Mike Joséphine Ndoumou et ses pouliches ont perdu 0-1, synonyme d’élimination à la 9e édition de la Coupe du monde féminine des moins de 17 ans. Une défaite lourde de conséquences qui implique tous les acteurs de la chaine. Les responsabilités sont partagées entre la Fecafoot, le staff et les joueuses sur le terrain.
Bilan des Lionnes au Maroc
Le Cameroun était logé dans le groupe B avec le Mexique, la Corée du Nord et les Pays-Bas. En trois matchs de phase de poule, les Lionnes Indomptables ont inscrit quatre buts et en ont concédé sept. De manière précise, le Cameroun s’est incliné 4-3 contre la Hollande, 2-1 contre la Corée du Nord et 1-0 face au Mexique. Bilan peu honorable pour les Lionnes, qui avaient pourtant fait une bonne campagne des éliminatoires. Qu’est-ce qui peut expliquer la chute du Cameroun au Maroc ?
La Fecafoot pointée du doigt
L’élimination frustrante des Lionnes Indomptables au Maroc n’est pas une surprise pour plusieurs observateurs du football local. Certains accusent directement la Fédération camerounaise de football d’être la principale responsable de cette humiliation au Maroc. Ils s’appuient sur le changement brutal du staff technique à la veille de la compétition. Pour rappel, Joseph Brian Ndoko, entraîneur principal de cette équipe et artisan de la qualification du Cameroun à cette édition, avait été limogé à la veille du départ de la délégation camerounaise pour le Maroc.
Ce changement brusque pourrait être, selon les analystes, l’une des causes de la piètre prestation des Lionnes Indomptables. La Fecafoot, disent-ils, a causé un choc psychologique : une rupture entre les joueuses et les nouveaux dirigeants qui ont été imposés. Résultat des courses : non-maîtrise du potentiel des joueuses par le nouveau staff conduit par Mike Ndoumou, manque de communication réelle entre le nouveau staff et les joueuses. Ces facteurs ont, d’une manière ou d’une autre, cassé la dynamique au sein de l’équipe.
La responsabilité du staff
En prenant la direction de l’équipe nationale à quelques jours de la compétition, Mike Ndoumou n’a pas réellement eu le temps de connaître ses différents profils. Malgré l’enchaînement des matchs amicaux au Maroc, Ndoumou n’a pu asseoir une équipe-type compétitive en maîtrisant le profil de chaque joueuse.
Les joueuses n’ont pas mouillé le maillot
Entre frustration due au changement du staff technique et pressions internes, les joueuses ne sont pas entrées en compétition avec le moral au beau-fixe. L’on a encore en mémoire la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux dans laquelle Lys Fraîche Tiwa et ses coéquipières revendiquaient la réhabilitation de leur entraîneur Joseph Ndoko, privé de la Coupe du monde en raison d’accusations d’atteinte aux mœurs.